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Oeuvre indisponible à la vente

Fantasme, croupe lacée, circa 1930

Photogravure sur papier
18 x 13 cm

Commande publicitaire pour la lingerie Diana Slip.

Au début des années 1930, la principale source de revenus de Brassaï tient à ses contributions dans Paris Magazine, une revue d’inspiration légère et dénudée, appartenant à un certain Victor Vidal. Cet éditeur s’illustre également dans d’autres activités, qui ont toutes à voir avec le domaine du sexe : fabrication de « caoutchoucs » c’est à dire de préservatifs, d’articles intimes, de lingerie fétichiste, d’aphrodisiaques, de films et photographies… que les amateurs peuvent dénicher à la Librairie de la Lune, une boutique du huitième arrondissement parisien qui ambitionne de répondre à tous les fantasmes qui lui seraient soumis, au besoin sur commande. Victor Vidal connaît le travail photographique de Brassaï par la publication de ses clichés dans le magazine qu’il détient. Il lui confie, ainsi qu’à Roger Schall, l’illustration des collections de lingerie coquine (voire d’inspiration S.M), de sa société : Diana Slip. Vidal n’est autre, à cette date, que le meilleur client de Brassaï, de l’aveu même du photographe, et les deux hommes seront tentés de collaborer de manière plus étroite avec la signature d’un contrat d’édition pour la publication d’un livre de photographies nocturnes de Brassaï, faisant suite à l’album Paris de nuit, qui avait été publié en 1932 avec une préface de Paul Morand et sous la direction éditoriale de Charles Peignot. Pour ce second opuscule, Brassaï, enthousiaste, avait imaginé un Paris intime baigné par la plume de Mac Orlan. Pourtant, le projet va tourner au vinaigre, si mal que Vidal finira par publier Voluptés de Paris en 1935, sans même en informer le photographe, mettant un terme définitif à leur collaboration.

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